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Hollande : dur avec les écolos, doux avec Chevènement

Créé par le 11 nov 2011 | Dans : Parti socialiste

Gérald Andrieu et Chloé Demoulin – Marianne | Vendredi 11 Novembre 2011

Quelle que soit l’issue des négociations avec Europe écologie, François Hollande aura profité de cette séquence pour apparaître plus dur que nous le décrivaient ses adversaires de la primaire. Une rigidité qui tranche avec la manière, toute en douceur, dont lui et son entourage ont accueilli la candidature de Jean-Pierre Chevènement.

 «C’est l’heure des caractères, pas des fromages pasteurisés », avait déclaré Jean-Luc Mélenchon à Libération à l’occasion d’une interview dans laquelle il avait fait savoir, pour la première fois publiquement, qu’il se sentait « capable » et « prêt » à être le candidat du Front de gauche. Mais à quel type de fromage a-t-on affaire avec François Hollande ? Aurait-il la pâte aussi molle que nous l’avait dit Martine Aubry et que laissait entendre un de ses multiples surnoms : « Little Gouda » ? Ou sait-il aussi avoir, à l’occasion, la main ferme ?
 
La teneur des récentes négociations avec les écologistes et l’accueil qu’il a réservé avec ses proches à la candidature de Jean-Pierre Chevènement nous apportent un début de réponse. Lui qui le plus souvent, à la tête de Solférino, recherchait le consensus et se refusait à dire « non » à ses interlocuteurs, a alternativement joué les durs et les doux dans cette séquence tactique et stratégique, fidèle à un autre de ses surnoms : « Culbuto ».
 
Doux avec Chevènement, à l’évidence Hollande et les siens l’ont été. Dans l’entourage de l’ancien candidat à la présidentielle de 2002, on note que les premières déclarations des lieutenants du Corrézien ont été « respectueuses » et « encourageantes » : « Ils semblent être dans une logique de non-agression », explique-t-on, appréciant également le fait qu’Hollande n’ait pas décroché son téléphone dans les trois jours pour joindre Chevènement : « Ça aurait été lui manquer de respect ». Et l’on veut croire, pour l’instant, qu’il existe un espace pour qu’Hollande se « républicanise », se « chevènementise », prenant d’ailleurs en exemple ses récentes prises de positions sur le nucléaire auquel est attaché le sénateur de Belfort.
 
Car Hollande a surpris son monde en annonçant vouloir « préserver la construction » de l’EPR de Flamanville en pleine négociation avec les écolos. Accusé d’être mou lors de la primaire, François Hollande utiliserait les Verts pour afficher une dureté qu’on ne lui connaissait pas. C’est du moins ce qu’explique un de ses plus proches : « Martine Aubry leur avait tout cédé a priori alors que le rapport de force nous est favorable. Je lui ai dit : “Si tu bouges, t’es mort” ».
 
« Sa sortie sur l’EPR n’arrivait pas au moment le plus pertinent et les rapports de force, ça change avec le temps », explique quant à lui le négociateur des Verts, Jean-Vincent Placé. Alors en attendant que le rapport de force change (et avec une Eva Joly aux alentours de 5%, ce n’est pas encore pour demain), l’idée d’avoir été utilisé comme faire-valoir par Hollande passe mal chez les écolos : « Nous on ne lui a jamais dit qu’il était mou !, déclare l’élu parisien Denis Baupin, Est-ce qu’il vaut mieux être dur avec les écolos ou avec le lobby nucléaire ? » « Pour qu’un accord se fasse, ajoute Sergio Coronado, le directeur de campagne d’Eva Joly, il faut une volonté d’avancer, pas une pratique consistant à chercher à humilier en permanence son partenaire ». Voilà donc une séquence qui aura permis à François Hollande de se refaire la cerise sur le dos des écolos, mais qui, quelle que soit l’issue des négociations entre PS et Europe écologie, laissera sans doute des traces entre les deux formations alliées…

François Hollande, «der Karamell pudding»

Créé par le 17 oct 2011 | Dans : Parti socialiste

REVUE DE WEB – Les journaux étrangers se penchent sur le choix des socialistes français…

François Hollande, ou le «triomphe de Monsieur ordinaire.» La formule du Guardian traduit un sentiment unanime de la presse internationale, qui, comme la BBC, voit dans François Hollande l’ «anti-Sarkozy».

«Il était connu comme l’homme tranquille (en français dans le texte), celui qui ne fait pas de bruit, aimable, à l’humour vif mais quelqu’un de normal et un peu ennuyeux», décrit le Guardian. Die Welt explique-même pourquoi son caractère et son physique lui ont valu le surnom de «Flamby, ein Karamell pudding». Mais le Guardian note «une transformation», avec un candidat qui a perdu «des kilos, ses costumes froissés et ses lunettes cerclées». «Si certains pensent qu’il a également perdu de sa bonhomie, ce Hollande plus sec, sérieux et combatif, pourrait battre Nicolas Sarkozy et devenir président», conclut le quotidien britannique.

Face à «l’hyperprésident Sarkozy», le «gentil» François Hollande va devoir prouver «ses qualités d’homme d’Etat», analyse le Washington Post, qui rappelle que le leader socialiste n’a «jamais occupé de fonctions gouvernementales.» «Il est quasi-inconnu hors de France, et ses critiques disent qu’il dispose d’une expérience internationale trop limitée pour diriger une nation qui dispose de l’arme atomique», relève le quotidien.

Hollande, un «dinosaure»

The Economist, lui, a des problèmes avec Hollande et les «dinosaures» socialistes en général. «Martine Aubry et François Hollande semblent congelés dans le passé, en 1981», écrit l’hebdomadaire. «Ils veulent revenir à l’âge de la retraite à 60 ans et créer 300.000 emplois publics. Ils supportent les réductions des déficits mais refusent d’inscrire le principe d’une règle d’or dans la constitution. Leur refrain, c’est ‘plus d’impôts’ et pas ‘moins de dépenses’.» Le New York Times voit cependant dans François Hollande un «centriste pragmatique». Pour Douglas Yates, de l’Université américaine de Paris, les propositions de cadres socialistes de nationaliser les banques ne sont «que des promesses de campagne pour surfer sur l’anti-sarkozysme»

Hollande peut-il gagner? Il va d’abord devoir «rassembler son camp et surtout une gauche fragmentée», estime le Zeit. Malgré les sondages, Douglas Yates mise sur une victoire de Nicolas Sarkozy, qui pourrait «bénéficier d’un report des voix de Marine Le Pen au 2e tour». En revanche, The Economist conclut qu’après «le tourbillon Sarkozy, un président normal est peut-être ce dont les électeurs français ont envie.»

Philippe Berry pour 20 Minutes le 17/10/2011

Primaires : avec Montebourg , la modernité change de camp, par Coralie Delaume

Créé par le 14 oct 2011 | Dans : Articles de fond, Parti socialiste, Projet politique

Coralie Delaume – Tribune dans Marianne| Jeudi 13 Octobre 2011

Retrouvez les autres billets de Coralie Delaume sur son blog.

Au delà d’un score bien plus élevé que prévu, la grande réussite de Montebourg est surtout d’être parvenu à rendre d’actualité des thématiques « ringardisées », si bien qu’elles sont maintenant au centre des débats.

Les jours passent, et, avec eux, la surprise engendrée par le résultat du premier tour des « primaires citoyennes ». Pourtant, le « cas Montebourg » ne cesse de passionner, et ses manœuvres pour remplir son rôle de « faiseur de roi » sont étudiées à la loupe. La blogosphère bruisse de mille bruits. Pour certains, le député bressan est le sauveur de la gauche. Pour d’autres, il n’est qu’une baudruche ayant vocation à se dégonfler. Pour les uns, il devrait s’exprimer rapidement en vue du second tour. Pour les autres, il doit laisser libres ses électeurs et se garder de prendre position.

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Idées et portraits : les prétendants socialistes croqués au fil des jours par le blog citoyen. Primaire (s) : Martine donnait l’estocade jeudi contre la gauche molle et recueillerait plus de 30% des voix au premier tour des primaires!

Créé par le 07 oct 2011 | Dans : a-le quartier libre de XD, Parti socialiste

Dimanche 22h35 : Martine Aubry : « Je crois que tous ensemble nous avons montré une belle image de la politique, du socialisme et du radicalisme de gauche. Nous avons donné un avant-goût d’une belle équipe de France que nous pourrons constituer en 2012.

Il faut une gauche forte pour mettre la finance et les banques au service d’une économie réelle et des Français, et pour faire de l’Europe un continent qui à la fois innove et en même temps protège nos salariés.

Notre peuple sait aussi que pour présider en 2012, il faudra de l’expérience, la justice chevillée au corps. Durant cette campagne, je n’ai pas chercher à plaire ou à flatter. Je n’ai pas changé d’avis au gré des événements, j’ai tenu une ligne qui n’a jamais varié, si je suis précise c’est parce que je veux demain réussir un vrai changement pour notre pays.

Je rétablirai les comptes publics, mais je refuse d’entrer dans une course à l’austérité avec la droite, je serai la présidente  de la justice sociale, j’agirai pour tous ceux qui vivent ou qui aimeraient vivre de leur travail, j’agirai en lien avec ces gisements d’innovation, j’agirai pour établir une démocratie honnête. Ce premier tour est une promesse, mais tout reste à faire pour donner à la France en 2012 une femme présidente de la République. » 

J’entends ce matin à la radio l’évocation du dernier meeting de Martine à la salle Japy.  Dans ce gymnase historique, haut lieu de l’histoire des rassemblements ou des congrès du mouvement ouvrier et de  de la gauche, la candidate, encouragée par près de 3.000 personnes, était entourée de ses fidèles (  le maire de Paris Bertrand Delanoë, l’ancienne ministre Elisabeth Guigou, le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon , l’adjointe au maire de Paris Anne Hidalgo, le porte-parole du PS Benoît Hamon, l’ancien Premier ministre Laurent Fabius - et de personnalités comme le généticien Axel Kahn et l’actrice Virginie Ledoyen ).

Dans une ambiance festive mêlant applaudissements, drapeaux et cornes de brume, Martine Aubry devait vite adopter un ton gouailleur, jovial et plein d’ironie à l’encontre de son concurrent. Raillant « la gauche molle », renvoyée tout de go avec « la droite dure », Martine démonte le programme de son rival dénonçant pêle-mêle l’absence d’ambition ( « La fin du cumul des mandats c’est en 2012, pas à la saint glin-glin » ) ou la démagogie ( « Il ne suffira pas de rajouter des enseignants aux enseignants » ). Histoire de rendre coup pour coup ( souvenez-vous des échanges peu amènes entre les deux protagonistes durant le festival d’Avignon autour du budget de la culture…) et de ne pas se laisser enfermer par les pronostics sondagiers très favorables au corrézien. Lequel se voit même reprocher de faire partie des  » tenants de la pensée molle « .

Traits d’expression d’un fichu caractère ou traduction sincère d’une vraie différence, la challenger n’en affiche pas moins une audace certaine :  » Je sais, j’ai du caractère, du mauvais caractere, me dit-on parfois, ça dépend avec qui: pour dompter les banquiers, résister aux financiers, affronter les groupes d’intérêt, je vous assure qu’il va en falloir du caractère! »

Comme d’aucuns s’amusaient sur ce blog à la dépeindre en bébé Delors, soeur jumelle de Flamby (Hollande pour les non initiés), je me devais de rendre justice à ce traitement bien inamical!

X.D

A lire – en cliquant sur le titre –  Martine Aubry racontée dans le blog citoyen

Martine Aubry : Un réformisme moderniste chevillé au corps

En s’inscrivant dans le courant républicain, Martine Aubry donne sens à la modernité du socialisme

Montebourg : « Si la primaire réussit, nous serons invincibles

Créé par le 30 sept 2011 | Dans : Parti socialiste

Il veut repenser le socialisme. A 49 ans, Arnaud Montebourg croit plus que jamais en ses chances. Entre deux déplacements de campagne, le candidat à la primaire socialiste nous reçoit dans son bureau de l’Assemblée nationale pour le grand entretien hebdomadaire du JDD.fr. Costume noir sur chemise blanche, le verbe est haut, le corps s’agite. Celui qui se pose en défenseur de la démondialisation précise son projet, répète ses ambitions. Et critique ouvertement certains de ses rivaux socialistes.

Un récent sondage montre que vous avez conquis la troisième place après ce débat, au détriment de Ségolène Royal. Une première victoire?
Oui, c’est une victoire, la victoire des idées que je crois justes pour la France. Mais c’est seulement une première victoire. Me retrouver au second tour serait logique, car je représente la seule alternative à la ligne officielle du PS, incarnée par François Hollande et Martine Aubry. Une ligne politique dépassée par la gravité de la crise. Ils sont les enfants jumeaux du Delorisme. Leurs différences sont incompréhensibles pour les Français. C’est normal, il n’y en a pas!

Qu’attendez-vous du second débat?
Qu’il éclaire le choix des Français. Je le dis tranquillement :
dans cette primaire, il y a six candidats, mais il n’y a que deux options politiques. Celle représentée par Martine Aubry et François Hollande, et la mienne. Il faut donc que ces deux options soient présentes au second tour. C’est pourquoi je dis aux Français : si vous voulez vraiment choisir, il vous faut un débat utile, alors, mettez-moi en finale! Face à Martine ou à François, c’est du pareil au même…

Vous êtes-vous préparé différemment pour le second débat entre candidats de la primaire?
Non. Ma préparation, c’est la campagne que je mène depuis un an avec mon équipe d’experts et de militants de terrain.
Une campagne de fond qui m’amène au contact des Français. Des Français dont je veux être le porte-parole.

Vous êtes-vous astreint à quelques séances de media training, comme l’ont fait d’autres de vos rivaux?
Un débat radio-télévisé est un moment particulier, très fort, où l’on a l’occasion de toucher des millions de Français. Il ne faut pas traiter ce genre d’événement avec désinvolture. Il faut préparer une telle échéance avec sérieux. C’est ce que je fais.

Avec plus d’une semaine de recul, que retenez-vous du premier débat?
C’était une très grande réussite, comme en témoigne le score d’audience et le fait que TF1 ait été battu à plates coutures, malgré son programme Master Chef. Des millions de Français sont restés jusqu’au bout. Depuis ce débat, j’ai constaté un mouvement très puissant sur le terrain vers ma candidature.

«Je suis plus à droite que Franklin Roosevelt en 1933»

Vous rêviez d’une grande primaire à l’américaine. A trois semaines du premier tour, avez-vous toujours la même ambition?
Cette primaire, dont je suis l’un des architectes, à tout le moins l’inspirateur, j’ai du l’imposer à Martine Aubry, sous la menace publique de ma démission, car elle n’en voulait pas. Or cela passionne la France. Dans toutes les expériences étrangères, 10% du corps électoral s’est déplacé pour aller voter. Nous aurons donc quatre millions de personnes.

Vous avez vu Jean-Luc Mélenchon à la fête de l’Humanité, la semaine dernière. Vous sentez vous plus proche idéologiquement de lui que de certains de vos camarades socialistes, comme Manuel Valls?
On ne battra pas Nicolas Sarkozy avec la pensée conformiste du PS, et encore moins en reprenant les thèmes ou les idées de l’UMP, comme le fait malheureusement trop souvent Manuel. Je porte des solutions nouvelles et fortes. Et je suis au carrefour de toutes les sensibilités de la gauche. Nicolas Hulot a dit que j’étais le candidat socialiste le plus écologiste. Jean-Pierre Chevènement a dit qu’il voterait pour moi. Christiane Taubira, ancienne candidate radical, est dans mon comité de soutien. Et Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il pourrait y avoir des éléments d’entente. Donc je suis le meilleur rassembleur de la gauche. C’est pourquoi je suis le mieux à même de l’emporter face à Nicolas Sarkozy.

Vous êtes souvent décrit comme étant le candidat le plus à gauche du PS…
(Il coupe) Je récuse cette idée-là! Je suis plus à droite que Franklin Roosevelt en 1933… Lui était un gauchiste à côté de moi! Parfois, Angela Merkel propose des choses que j’approuve. Jean-Pierre Chevènement est plus à droite que le PS. Pourtant, il se reconnaît dans certaines de mes propositions. Donc je ne peux pas être enfermé dans ces préjugés.

Vous avez dit vouloir « œuvrer à trouver un meilleur centre de gravité de la gauche ». Où se situe le programme du PS?
Dans un autre temps. Ce projet est inapplicable si on ne prend pas des mesures draconiennes pour mettre la finance au pas et la soumettre à l’intérêt général.

Alors pourquoi ne pas avoir porté une candidature indépendante du PS?
Parce que je suis socialiste! Et même plus socialiste que beaucoup d’autres. On a créé la primaire pour dépasser les partis politiques repliés sur eux mêmes. Avant, le peuple de gauche exécutait les décisions de l’appareil. Maintenant, le peuple de gauche décide et l’appareil exécute. C’est un renversement magistral de perspective. Nous avons inventé l’outil qui permet rapprocher le PS de la société française, alors qu’il s’en était éloigné. Voilà pourquoi, si la primaire réussit, nous deviendrons invincibles.

«Manuel Valls ne pèse pas lourd face à la pensée moderne de ces intellectu»Aujourd’hui, on associe votre nom au concept de « démondialisation ». Comment expliquer que ce concept vous colle autant à la peau?
Dans mon livre, il y a 100 propositions et un seul chapitre sur ce thème. Je parle de la VIe République, de la mise sous tutelle des banques, de la mutation écologique des modes de vie, des projets de réindustrialisation du pays… Mais ce projet a accroché les Français car il répond à une attente.

Votre volonté de revenir à davantage de protectionnisme vous attire en revanche nombre de critiques. On vous accuse de vouloir revenir 30 ans en arrière.
C’est pourtant une idée validée par beaucoup d’économistes et de penseurs, de tous bords politiques : Hubert Vedrine, en passant par Emmanuel Todd, Henri Guaino, Michel Onfray ou Edgar Morin… Manuel Valls, puisque c’est lui qui me critique le plus sur ce sujet, ne pèse pas lourd face à la pensée moderne de ces intellectuels. Mon programme est un projet républicain de
reconstruction de la politique et de l’économie, devenue un cheval fou qui s’est échappé de l’enclos. Il faut un cavalier sur ce cheval pour reprendre les rênes.

Qui a ouvert la porte du box? La droite?
La droite, mais aussi la gauche! C’est le cercle de la pensée dominante, qui comprend autant de libéraux de droite que de gauche. Pour Rawi Abdelal*, un prof d’économie de Harvard, ceux qui ont dérèglementé la finance mondiale sont des Français : Pascal Lamy, Michel Camdessus et Jacques Delors, le père spirituel de deux de nos candidats (Martine Aubry et François Hollande, Ndlr).

Les Français sont à l’origine de la dérégulation mondiale, donc c’est à eux de réparer leur erreur?
Oui. On doit bien ça au monde, non?

C’est là le sens de votre candidature?
Oui, exactement. Je défends une vision de la France et de l’Europe qui n’est défendue par personne : c’est pourquoi je suis candidat.

C’est donc plus une nécessité qu’une envie?«C’est le moment le plus heureux de ma vie publique»
C’est une nécessité pour moi-même et pour des millions de Français! Je fais campagne pour les perdants de la démondialisation. Je suis le rempart du lepénisme, contrairement au procès que me fait une certaine classe politique. Mon projet est internationaliste, altruiste, et européen. Le sien est nationaliste, racialiste et haineux.

Comment vivez-vous cette campagne?
Je vous confesse que c’est le moment le plus heureux de ma vie publique. Je défends mes idées, je suis en accord avec moi-même. Je ne suis pas obligé de passer des compromis de sous-courants et de sous-chapelles. C’est une joie, intérieure et profonde, pour moi. Quand s’est achevée la présidentielle de 2007 – où j’étais porte-parole de Ségolène Royal -, je me suis dit que, désormais, je savais faire. J’ai appris.

On dit qu’une campagne électorale est dure, éprouvante. Pourtant, vous parlez de plaisir.
Oui, car je suis passionné et amoureux de mon pays. C’est un bonheur d’être sur le terrain. Vraiment.

Lors du débat de la semaine dernière, vous avez confié « avoir changé en trois ans ». Qui a changé? L’homme ou le politique?
Je préférerais que vous posiez la question à mes proches. Mais je sens que j’ai mûri, oui. Je suis prêt.

* Capital Rules, publié en 2007, aux éditions Harvard University Press ******

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