Une autre mondialisation
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Créé par sr07 le 08 fév 2012 | Dans : Blog du Che, Le Che, Une autre mondialisation
Le Golfe arabo-persique cesserait ainsi, par la force des choses, d’être essentiellement orienté vers le monde occidental.
Une nouvelle étape de la désoccidentalisation du monde se profile ainsi à l’horizon ce qui explique une plus grande retenue américaine. Dans le même temps, dans le contexte des retraits occidentaux d’Afghanistan, se lève chez les Iraniens la crainte d’un encerclement de leur pays par un intégrisme sunnite dominé par l’alliance du Pakistan et de l’Arabie Séoudite. La France a-t-elle bien mesuré les risques d’engrenage ?
On comprend la circonspection de la Turquie de M. Erdogan. Celle-ci a pris une position d’arbitre. La Turquie est évidemment une puissance d’équilibre dans la région. Etait-il bien judicieux de nous la mettre à dos par le vote d’une loi prétendant écrire l’Histoire ?
Cette politique porte la marque d’une improvisation et d’une incohérence qui ne vous ressemble pas. Il serait temps que la France revienne à une politique à la fois plus réaliste et plus proche des principes qui sont traditionnellement les siens : refus de l’ingérence, respect de l’autodétermination des peuples et protection égale de tous. Un certaine retenue accompagnée d’un effort lucide d’impartialité et d’objectivité, seraient plus conformes à nos intérêts qu’une diplomatie qui semble puiser son inspiration dans une forme d’interventionnisme expéditif, proche de celui pratiqué en 2003 par les néoconservateurs américains beaucoup plus que dans la tradition réaliste de notre politique étrangère dont nous pensions qu’elle était aussi la vôtre.
Posté par sr07 le 03 mai 2011 | Dans : a5-Les entretiens du blog citoyen Modifier
Créé par sr07 le 21 nov 2011 | Dans : Gauche anti-libérale, Pour une autre Europe, Une autre mondialisation
L’AGAUREPS-Prométhée vous convie à une réunion de débat et d’échange
le mardi 22 novembre 2011
à Mont-de-Marsan,
Hôtel des Pyrénées (20 avenue du 34° RI ou Régiment d’Infanterie)
à partir de 18 heures 30
Ordre du jour : (animation Xavier DUMOULIN)
- La demi-heure de l’actualité politique et sociale :
(Intervention de Francis DASPE)
■ L’intérêt général : objet politique non identifié ?
- Le grand débat de l’AGAUREPS-Prométhée :
(Intervention de Xavier DUMOULIN)
■ Entre crise et alternatives : faire sauter les verrous européens
Créé par sr07 le 06 nov 2011 | Dans : Battre campagne, Blog du Che, Pour une autre Europe, Projet politique, Une autre mondialisation
1. Tout au long de cette année, j’ai beaucoup réfléchi et écouté. J’ai décidé d’être candidat à la présidence de la République en 2012, comme je l’avais annoncé, « pour faire bouger les lignes ». Pour mettre la gauche et la France à la hauteur des défis qui sont devant elles.
2. Nous sommes en effet à la veille de très fortes secousses. Avec la crise de l’euro, l’Europe se trouve dans l’œil du cyclone.
3. Ceux qui nous dirigent ou qui aspirent à le faire, pas plus que nos gouvernants de 1940, ne se sont préparés à y faire face. Or, dans cette période de tempêtes, il faudra maintenir le cap des intérêts de la France et de la République, qu’ils ont souvent perdu de vue depuis longtemps (cf.8). C’est pourquoi je suis candidat, pour aider à trouver un chemin.
4. La crise de la monnaie unique a, en effet, sa cause dans la monnaie unique elle-même, que nos dirigeants ont soutenue tous ensemble, à Maastricht, il y a vingt ans. L’erreur du traité que j’ai combattu a consisté à vouloir transférer à un aréopage de banquiers irresponsables la souveraineté monétaire de dix-sept pays très différents par leurs structures économiques, leurs langues, leurs cultures et leurs options politiques. Or, au lieu de converger, leurs économies ont divergé. L’écart s’est creusé entre l’Allemagne industrielle et excédentaire au Nord et les pays du Sud de l’Europe déficitaires et en voie de désindustrialisation rapide. La monnaie unique était censée unir. Elle divise. Les politiques de rigueur conjuguées conduisent à une récession généralisée.
5. Le sommet de Bruxelles n’a rien réglé. Il n’a posé que des rustines. Les ressources disponibles du Fonds européen de solidarité financière sont insuffisantes : 250 milliards face aux 3 400 milliards de dettes des cinq pays « sous tension ». Cette insuffisance ouvre la voie à l’ingérence extérieure. Après la Grèce, qui renâcle devant sa mise en tutelle, c’est le tour de l’Italie d’être attaquée et mise sous le contrôle du FMI. La rigueur s’impose par diktat. Au sommet du G20, à Cannes, la crise de l’euro a occulté le reste : la réforme du système monétaire international n’a pas progressé.
6. Il y a pourtant des solutions pour réconcilier l’Europe avec le progrès et avec la démocratie, essentiellement deux :
a) Pour sauver la monnaie unique, adosser le Fonds européen de solidarité financière aux ressources de la Banque Centrale européenne, comme l’avait proposé initialement le gouvernement français, afin de casser la spéculation. Donner à la Banque Centrale européenne les mêmes prérogatives que la Banque Centrale américaine qui détient 2000 milliards de bons du Trésor américain et soutient la croissance aux Etats-Unis.
b) A défaut d’un accord du gouvernement allemand sur cette première solution, le compte à rebours de la dissociation de la zone euro est enclenché. Mais il est encore possible de limiter les dégâts :
- il faudrait organiser de manière négociée la mutation de la monnaie unique en monnaie commune, projet raisonnable, soutenu il y a une vingtaine d’années par M. Bérégovoy et par M. Balladur ;
- il faudrait pour cela négocier un système de parités stables et ajustables pour corriger les écarts de compétitivité entre les différents pays tout en préservant l’euro comme « toit européen commun ». Cet euro pourrait être utilisé dans les échanges extérieurs, les monnaies nationales étant réservées aux transactions internes. Il n’est pas déshonorant de rectifier une erreur et de revenir à un système monétaire moins rigide et plus souple.
7. Malheureusement les dirigeants de l’Europe ne sont pas capables de faire des choix viables et cohérents, soit pour sauver la monnaie unique en réformant son architecture, ce que j’ai toujours proposé, soit pour revenir à une monnaie commune, plus robuste. Ils manquent du plus élémentaire réalisme pour sortir de l’impasse à moindres frais.
8. Face aux secousses inévitables, il faut garder le cap des intérêts supérieurs de la France et de la République. Ceux qui nous dirigent ou aspirent à le faire, l’ont le plus souvent perdu de vue. Or, il n’est pas de cap pour qui ne connaît pas le port.
Quels sont ces intérêts majeurs que dans les années à venir il faudra conserver à l’esprit ? J’en vois quatre :
a) D’abord une monnaie moins chère que l’euro actuel surévalué de 25 %. Une monnaie moins chère pour permettre la réindustrialisation. Notre base industrielle a rétréci de moitié depuis trente ans. Or, sans base productive solide, pas de protection sociale efficace ! Voilà trente ans que je le répète : une industrie moderne c’est la condition de tout le reste : exportations, recherche, emploi, y compris dans les services, avenir de la jeunesse.
b) Deuxièmement, il faut organiser une Europe de la croissance, avec politique monétaire active, une monnaie non surévaluée, un commerce ouvert aux concurrences loyales, un plan d’investissements dans les secteurs d’avenir (transition énergétique, transports et villes durables, etc.). Il n’est pas normal que l’Europe soit le seul continent voué à la stagnation économique.
c) Troisièmement il faut préserver, avec la démocratie et les droits du Parlement, notre souveraineté budgétaire et fiscale, sauvegarder notre indépendance en matière énergétique, de défense et de politique extérieure. Pas question de brader l’atout nucléaire de la France. Nos centrales nous donnent une électricité 40 % moins chère que celle qu’il faudrait produire en substitut. Pas question de laisser partir en fumée des centaines de milliards investis depuis un demi-siècle ! Pas question de sacrifier sur l’autel de la règle d’airain budgétaire, la dissuasion nucléaire qui garantit notre sécurité à long terme. Pas question de sacrifier non plus notre siège de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’O NU ou notre réseau diplomatique, le deuxième du monde.
d) Il faut enfin redresser l’Europe : construire une Europe européenne qui soit un pôle dans le monde multipolaire de demain. Une Europe non pas fédérale – ce n’est pas mûr – mais confédérale, appuyée sur ses nations et sur la démocratie qui vit en chacune d’elle, une Europe à géométrie variable, avec une monnaie non pas unique mais commune. Pour construire cette « Europe européenne » une France forte est nécessaire.
9. Ces quatre grands repères ne sont guère présents à l’esprit de ceux qui nous dirigent ou aspirent à nous diriger.
a) Selon Nicolas Sarkozy, « si l’euro explose, l’Europe disparaît ». Cela n’a pas de sens. La Grande-Bretagne n’est pas dans l’euro mais elle est dans l’Europe. Celle-ci existait avant l’euro. Elle existera après. Nicolas Sarkozy nous dit qu’il faut coller à l’Allemagne. Il faut certes dialoguer avec elle mais en s’appuyant sur nos propres atouts. Nos modèles sont différents et nos intérêts peuvent l’être temporairement. Trouvons avec l’Allemagne les compromis nécessaires. Nicolas Sarkozy nous fixe l’horizon du « triple A ». Ce n’est pas un projet républicain dans lequel le peuple puisse se reconnaître. C’est transférer la souveraineté populaire aux agences de notation ! Au total, Nicolas Sarkozy ne nous offre à travers la règle d’or – en fait d’airain – que l’horizon d’une austérité à perpétuité.
b) François Hollande refuse, lui, d’inscrire la règle d’or dans la Constitution mais il l’appliquerait, en réduisant dès 2013 le déficit budgétaire à 3 % du PIB. Je ne discerne pas la logique alternative qu’il propose. Il évoque les eurobonds mais l’Allemagne n’est pas prête à mutualiser sa dette avec celle des autres. Tout au plus accepterait-elle peut-être un emprunt européen pour financer quelques travaux d’infrastructures …
c) Les invocations au fédéralisme qui se font entendre à gauche et à droite dissimulent le fait que ce fédéralisme ne peut être que coercitif et déboucher sur un espace disciplinaire.
Les Français ont besoin de repères clairs, sur l’Ecole, la sécurité, l’intégration, mais d’abord sur l’Europe car c’est par là que la maison brûle. Il faut donc une vision et d’abord pour remettre l’Europe sur ses pieds.
La France, depuis trop longtemps, minée par le doute, doit retrouver confiance en elle-même : les secousses sont inévitables et l’effort le sera aussi. Mais cet effort doit avoir un sens, et la justice être au rendez-vous.
Il faut enfin parler le langage de la vérité, y compris sur les moyens que nous prendrons. C’est le seul moyen d’éviter les déceptions après 2012. Nous ferons ainsi barrage à l’extrême droite.
Il faut remettre d’aplomb la République et refaire des citoyens. C’est pour cela que j’ai choisi de faire entendre ma voix
Créé par sr07 le 01 nov 2011 | Dans : Gauche anti-libérale, Une autre mondialisation
Des altermondialistes se préparent le 31 octobre 2011 à Nice à leur manifestation internationale Anne-Christine Poujoulat afp.com
C’est le grand rendez-vous à ne pas manquer, pour eux. Des milliers d’altermondialistes doivent converger mardi à Nice (Alpes-Maritimes) pour une manifestation internationale dénonçant les pratiques des marchés financiers et leurs méfaits sur «les peuples», deux jours avant la tenue à Cannes d’un G20 avec 25 chefs d’Etat et de gouvernement.
«Nous refusons de laisser aux puissants le droit d’imposer leurs solutions à des crises qu’ils ont engendrées. Des voies alternatives existent», résument les tracts des organisateurs de la manifestation, qui espèrent attirer quelque 10.000 personnes mardi sur un parcours excentré du nord-est de Nice.
Le collectif organisateur regroupe plusieurs dizaines de syndicats et d’associations (Attac, Greenpeace, Mrap ou encore Ligue des droits de l’Homme), soutenus par des partis écologistes et d’extrême gauche. Des militants étrangers devraient faire le déplacement notamment d’Allemagne, d’Espagne ou d’Italie.
Un «sommet des peuples»
Les manifestants ont commencé dès lundi soir à se rassembler aux «Anciens abattoirs», un centre culturel municipal ouvert pour la semaine aux protestataires, qui, outre la manifestation, organisent jusqu’à vendredi un «sommet des peuples» avec un programme très dense de conférences-débats.
«Paradis fiscaux, qu’on les ferme», réclamait un calicot d’Attac à l’entrée.
Mardi, la manifestation, qui démarre à 15h, promet d’être encadrée par un solide dispositif de sécurité, alors que la plupart des commerces seront fermés en ce jour férié.
Lire la suite de la dépêche AFP dans 20 Minutes http://www.20minutes.fr/economie/815644-avant-g20-milliers-altermondialistes-convergent-nice
Créé par sr07 le 23 oct 2011 | Dans : Articles de fond, Une autre mondialisation
Le chemin de l’espérance chez Fayard
mercredi 5 octobre 2011
Posté par David Naulin
A près de 184 ans à eux deux, Stéphane Hessel et Edgar Morin marient leur ardeur juvénile et leurs réflexions dans un manifeste, « Le chemin de l’espérance », qui préconise insurrection des consciences et exigence citoyenne, socles selon eux d’une « politique du bien-vivre ».
Le propos de ce petit ouvrage de 60 pages est de « dénoncer le cours pervers d’une politique aveugle qui conduit au désastre, d’énoncer une voie politique de salut public et d’annoncer une nouvelle espérance », soulignent ces deux symboles de la Résistance et amis de longue date. « Nous ne proposons pas de pacte aux partis existants », insistent-ils. « Nous souhaitons contribuer à la formation d’un puissant mouvement citoyen, d’une insurrection des consciences qui puisse engendrer une politique à la hauteur de ces exigences ».
Avec un discours engagé, ils appellent à dépasser les clivages idéologiques pour trouver des solutions afin de sortir la France et l’Europe de la crise. Ils définissent ainsi quatre sources pour « alimenter la gauche : la source libertaire, qui se concentre sur la liberté des individus ; la source socialiste, qui se concentre sur l’amélioration de la société ; la source communiste, qui se concentre sur la fraternité communautaire. Ajoutons-y la source écologique, qui nous restitue notre lien et notre interdépendance avec la nature et plus profondément notre Terre-mère, et qui reconnaît en notre Soleil la source de toutes les énergies vivantes. »
Il y a près d’un an, l’ancien diplomate et corédacteur de la Déclaration universelle des droits de l’homme, 94 ans en octobre, publiait « Indignez-vous !« , vendu depuis à près de deux millions d’exemplaires en France, traduit en Europe, en Chine, aux Etats-Unis, et devenu le cri de ralliement de la jeunesse, en Espagne ou ailleurs.
Également auteur de « Engagez-vous !« , Stéphane Hessel a toujours reconnu « un frère de lutte » en Edgar Morin, qui a publié en 2011 « La Voie« , vendu à 70.000 exemplaires.
Le philosophe et sociologue de 90 ans y exposait comment « changer le changement », en cessant de ressasser des solutions éculées ou partisanes. Cette fois, c’est d’une seule voix que les deux nonagénaires prônent « une politique du vouloir-vivre et revivre, qui nous arrache à une apathie et à une résignation mortelles ». « Le vouloir-vivre nourrit le bien-vivre. L’un et l’autre, ensemble, ouvrent le chemin de l’espérance », lancent-ils avec enthousiasme.
Pour y parvenir, ils proposent par exemple la création d’un Service civique de la fraternité et de Maisons de la fraternité.
Les auteurs assurent ne pas vouloir fonder un nouveau parti, ni en rallier un ancien, mais souhaiter « une politique régénératrice qui réformerait en profondeur à la fois notre société et nos modes de vie ».
Lire la suite http://cdurable.info/Le-chemin-de-l-esperance-Stephane-Hessel-Edgar-Morin-Fayard.html
Références : « Le chemin de l’espérance » – Stéphane Hessel et Edgar Morin – Editions : Fayard – 60 pages – EAN : 9782213666211 – Prix : 5 euros – En librairie depuis le 28 septembre.