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Créé par sr07 le 21 juil 2017 | Dans : Vive le blog citoyen
Créé par sr07 le 31 mai 2007 à 22:33 | Dans : a1-Abc d’une critique de gauche. Le billet de Xavier Dumoulin,
Max Gallo voit son oeuvre couronnée avec son entrée à l’Académie française. Cet homme poignant sut conjuguer le verbe et l’action. Sa force de raisonnement et ses profondes convictions ont toujours dicté sa conduite. Il avait placé en épigraphe de son « Robespierre – Histoire d’une solitude » ce mot de Mirabeau : »Celui-là ira loin, il croit tout ce qu’il dit ». Nous avons appris de ce biographe dans ses récits des grandes vies de la geste ouvrière. Historien, écrivain et militant, Gallo a porté un regard lucide sur le monde et particulièrement sévère sur son époque. Après nous avoir entraîné dans son sillage, il emprunte un nouveau chemin. Sa solitude est aussi la nôtre.
XD
L’écrivain a également touché à la politique, de député PS en 1981 à compagnon du souverainiste Jean-Pierre Chevènement. Il est décédé à 85 ans
LE MONDE | 20.07.2017 à 05h51 • Mis à jour le 20.07.2017 à 09h36 | Par Raphaëlle Leyris
De sa vie, il disait volontiers qu’elle était « une histoire française », lui dont les deux grandes affaires furent l’Histoire et la France. Historien, romancier, académicien, cet homme au talent oratoire porté par sa voix chaude et son léger accent du Sud était passionné de politique : son engagement avait commencé au Parti communiste (PCF) pour s’achever à la droite du spectre, après une expérience comme député et de ministre socialiste et un long compagnonnage avec Jean-Pierre Chevènement. Max Gallo est mort mardi 18 juillet dans sa résidence secondaire de Cabris (Alpes-Maritimes).
Agé de 85 ans, il souffrait de la maladie de Parkinson, ce qu’il avait révélé en 2015 lors de la parution de Dieu le veut (XO), son « centetquelquième » livre – la prolificité de cet auteur à succès, qui confiait « tomber » 10 000 signes par jour, tous les jours (soit l’équivalent d’une page entière du Monde), sur sa machine à écrire, et avait toujours plusieurs manuscrits d’avance dans ses tiroirs, avait fini par décourager d’en tenir le compte précis.
Si le grand amoureux de la République voyait dans son existence « une histoire française », c’est parce qu’elle apparaît d’abord comme une histoire de méritocratie. Max Gallo naît en 1932 à Nice dans une famille d’origine italienne, très modeste de part et d’autre. Sa mère lui lit au coucher des vers de La Divine Comédie, de Dante – dans le texte –, préparant ainsi, selon lui, le terrain à sa future vocation d’écrivain.
Ouvrier électricien, son père a servi comme marin pendant la première guerre mondiale, résisté pendant la seconde (quoique ses proches n’en aient alors rien su) et lui assène que la volonté peut tout.
Un écrivain populaire
Le parcours du fils en témoigne. A 16 ans, il obtient un CAP de mécanicien-ajusteur, puis passe un bac mathématiques et technique. Alors qu’il commence à travailler comme technicien à la RTF (Radiodiffusion-télévision française),…
L’auteur d’une centaine de livres est mort à 85 ans. Sa carrière politique avait traversé les partis.
LE MONDE | 19.07.2017 à 18h38 • Mis à jour le 19.07.2017 à 20h48
Il avait annoncé lui-même être malade en mai 2015, au moment de la parution de son dernier roman, Dieu le veut. « Nous avons toujours la liberté d’en finir avec nous-mêmes », déclarait-il alors. Au printemps dernier, sa femme Marielle Gallet avait publié un livre, Bella Ciao, dans lequel elle racontait leur combat quotidien face à la maladie.
Né à Nice en 1932, dans une famille d’immigrés italiens, il avait la fibre patriotique et la passion de la République. Il s’est d’abord fait connaître comme historien, avant de toucher le grand public avec des sagas romanesques (La Baie des anges, Les Patriotes…) et des biographies historiques à succès, de Robespierre, Garibaldi, Jaurès, de Gaulle ou Napoléon.
Ancien militant communiste dans sa jeunesse, Max Gallo a également mené une carrière politique dans les années 1980-1990. Député socialiste de 1981 à 1983, puis porte-parole du gouvernement socialiste (1983-1984), il avait ensuite pris ses distances avec la gauche. Max Gallo avait par ailleurs exercé un mandat de député européen de 1984 à 1994. Grand pourfendeur de la « repentance », l’écrivain avait soutenu le candidat Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle de 2007. Il a été élu cette année-là à l’Académie française.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a adressé ses « pensées aux proches de Max Gallo » et rendu hommage à un « homme d’engagement. » Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a pour sa part salué un « conteur éclairant de notre récit national ».
« Max Gallo nous parlait si bien de la France, de son histoire, notre histoire », a regretté le maire de Bordeaux, Alain Juppé. Il a « mis sa plume au service de l’histoire et sa pensée au service de la France », a salué le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy. La ville de Nice aura aussi son avenue Max-Gallo en hommage à l’académicien, a déclaré le maire de la ville (Les Républicains), Christian Estrosi.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/07/19/l-academicien-historien-et-ecrivain-max-gallo_5162638_3382.html#JvbESjV3wx2jfEX5.99
Créé par sr07 le 14 fév 2017 | Dans : Vive le blog citoyen
Découvrez le blog collectif des journalistes et des collaborateurs du Monde diplomatique sur la culture.
Avec près d’une quarantaine d’artistes sur le plateau, Christian Schiaretti livre une version monumentale de « La Tragédie du roi Christophe » d’Aimé Césaire, une pièce-fleuve autour de la figure charismatique du chef de la première république noire, Haïti.
Pour Christian Schiaretti, directeur du Théâtre national populaire de Villeurbanne, la décentralisation passe par le Burkina Faso. Après Une saison au Congo (écrite en 1966), il met en scène, avec la même troupe, élargie, La Tragédie du Roi Christophe (1963), chef-d’œuvre flamboyant d’Aimé Césaire. Quarante artistes, dont une vingtaine de comédiens parmi lesquels le collectif Béneeré du Burkina-Faso, quatorze figurants, quatre musiciens et une chanteuse. La rencontre avec le collectif Béneeré — l’une des troupes les plus dynamiques de l’Afrique de l’Ouest — a été déterminante pour Schiaretti, tant d’un point de vue artistique que personnel.
Lire aussi Yves Florenne, « Toussaint Louverture vu par Aimé Césaire », Le Monde diplomatique, août 1960.
Le choix de Césaire — Christian Schiaretti a encore en projet de monter Une Tempête (1969), le dernier volet de la trilogie — s’est imposé pour mettre au devant de la scène la problématique de la colonisation et des indépendances, avec les comédiens du Pays des hommes intègres. Césaire a été « l’homme du vouloir-ensemble, c’est à dire de l’engagement par et pour le collectif, tout au long de sa longue action politique. Avec cette certitude, toujours affirmée, que les véritables avancées de la liberté et de la dignité ne sont pas celles qui s’octroient d’en haut ou d’ailleurs, mais celles qui se conquièrent — solitaires et solidaires — par la responsabilité collectivement assumée », selon les mots de Daniel Maximin, qui a été conseiller artistique pour la dramaturgie.
La pièce s’ouvre par un combat de coqs sur une place publique, véritable sport national en Haïti, et allégorie des querelles des politiciens. Le premier volatile figure Alexandre Pétion et le second Henri Christophe. En 1806, après la révolution et la proclamation de la première république noire du monde, en 1804, l’assassinat de Dessalines a provoqué la scission du pays entre le Sud (république d’Alexandre Pétion) et le Nord (royaume de Henri-Christophe). Christophe est couronné en 1811, sous le nom d’Henry Ier, et promulgue le Code Henry l’année suivante. Il veut conduire son peuple vers l’autonomie et inventer une culture nouvelle, puisant dans le modèle anglais d’une monarchie constitutionnelle et s’inspirant des traditions africaines. Mais une fois au pouvoir, l’homme qui a fait chuter le dictateur se transforme en tyran à son tour, sans tenir compte de la volonté de son peuple, en s’enfonçant peu à peu dans une solitude aveugle.
Lire aussi Christophe Wargny, « Les Spartacus de Saint-Domingue », Le Monde diplomatique, juin 2015.
Césaire disait lui-même que La Tragédie du roi Christophe, qui représente un épisode authentique de l’histoire d’Haïti, était une œuvre complexe, qui se jouait en même temps sur trois plans différents : politique, humain et métaphysique. Un véritable défi pour la mise en scène, car pour Césaire « le théâtre est le moyen de mettre la poésie à la portée des masses, de donner à voir comme dirait Eluard » (1). Il a donné naissance « à un théâtre total, au développement multiforme et non linéaire, qui n’acceptera aucune contrainte, aucune règle de la dramaturgie classique. Poésie, prose, politique, danses, chants, rites, folklores, contes, films, tragique, burlesque, parodie s’y mêleront conformément à l’esthétique africaine mais aussi à l’esthétique européenne contemporaine », selon Jacqueline Leiner (2).
Des indications qui ont servi de canevas et d’inspiration à la mise en scène de Schiaretti, qui restitue les ambiances des quartiers populaires et des palais, les costumes des princes et les guenilles des pauvres, faisant fusionner tragédie et comédie, soliloques et dictons, poésie et langage cru. En fond de scène, dans une sorte d’estrade-habitacle en bois, un orchestre de chambre avec le compositeur Fabrice Devienne au piano, Henri Dorina à la basse, Aela Gourvennec ou Lydie Lefebvre au violoncelle, Jaco Largent aux percussions, interprète des musiques inattendues qui viennent sertir la voix jazzy et gospel de la chanteuse camerounaise Valérie Belinga.
Lorsque tous les artistes sont au plateau, c’est tout le peuple d’Haïti qui nous fait face. On a rarement le loisir de voir une telle distribution avec autant d’artistes de cette trempe. Marc Zinga interprète le rôle du roi Christophe avec incandescence, consumé de l’intérieur par une rébellion qui lui fait brûler sa vie par les deux bouts, jusqu’à ce qu’il soit frappé par un AVC, stoppé dans sa trajectoire. Comédien solaire, son jeu aimante tout comme la chorégraphie de ses partenaires de scène : Stéphane Bernard, Yaya Mbile Bitang, Olivier Borle, Paterne Boghasin, Mwanza Goutier, Safourata Kaboré , Marcel Mankita, Bwanga Pilipili, Emmanuel Rotoubam Mbaide, Halimata Nikiema, Aristide Tarnagda, Mahamadou Tindano, Julien Tiphaine, Charles Wattara, Rémi Yameogo, Marius Yelolo, Paul Zoungrana. Tous, dans leur présence et leur singularité restituent cette histoire de libération d’un peuple, glorieuse et malheureuse, qui continue à résonner si fort aujourd’hui.
Lire la suite sur le blog http://blog.mondediplo.net/-Le-lac-des-signes-
Créée au Théâtre national populaire de Villeurbanne du 19 janvier au 12 février.
Puis à la Scène Nationale de Sceaux, Les Gémeaux, du 22 février au 12 mars.
Créé par sr07 le 01 nov 2016 | Dans : a-le quartier libre de XD, Vive le blog citoyen
Le scénario du film de Katell Quillévéré traite d’un don exceptionnel et particulièrement élevé, celui des organes humains sur donneur mort, en l’espèce, du cœur, en retraçant ces parcours et tranches de vie des protagonistes en prise à la mort, pour les uns, et à une nouvelle vie pour le receveur et ses proches.
Simon, adolescent plein d’entrain, laisse sa petite amie en plein sommeil nocturne, pour rejoindre ses copains surfeurs et prendre la direction de la mer, près du Havre. Après une séquence éblouissante de glisses sur les vagues, les trois amis s’en retournent en co-voiturage au petit matin. Sur la route, une catastrophe accidentelle provoque un traumatisme crânien au seul passager non attaché. Simon transporté à l’hôpital est très vite déclaré en état de mort cérébrale. Commence alors la longue et tragique annonce auprès de parents séparés et totalement désemparés face au drame. Le temps de l’acceptation du don d’organe vient rapidement succéder au mouvement de désarroi et de révolte. La recherche d’une volonté supposée de la part de leur fils conduit ces parents, Marianne et Vincent, à accepter ce prélèvement dans une démarche psychologique difficile mais courageuse.
Puis nous pénétrons soudainement dans la vie de Claire, musicienne, mère de deux garçons et malade du cœur. Condamnée à court terme, sa cardiologue la convainc de la nécessité d’accepter de s’inscrire pour recevoir un cœur en vue d’une éventuelle transplantation.
La séquence autour du prélèvement, avec des équipes médicales et soignantes fortement motivées par leur art dans une technicité à la hauteur de ce défi humain, nous plonge dans un univers extraordinaire pour le commun des mortels… Depuis cette qualité psychologique du coordonnateur dans son dialogue avec les parents en passant par l’agence de biomédecine qui régule les activités autour des prélèvements et des transplantations pour nous conduire ensuite dans les blocs opératoires. Celui de l’hôpital du Havre, d’où s’organise le prélèvement jusqu’à celui de la Pitié-Salpêtrière dans lequel nous vivons avec émotion la transplantation de cet organe vital en partageant cette psychologie ambiante d’une équipe solidaire et rigoureuse au professionnalisme très développé.
Dans l’alternance de scènes d’émotions et d’art professionnel, le scénario parfois dur, nous révèle la face encore trop méconnue de la transplantation d’organe. Tout le génie du film se situe dans ce mariage entre drame et espérance, issue fatale et rédemption, au travers d’une mise en scène réaliste et sentimentale d’une épreuve partagée par ces hérauts d’une chaîne de solidarité. Au-delà du documentaire sur cette question sociétale dans une conjoncture de manque tragique d’organes disponibles pour de potentiels receveurs, ce film porte en lui un message d’espérance. Il touche le cœur d’un public mieux informé sur les enjeux de santé publique des dons et prélèvements d’organes.
Dans ces chaînes de générations, celle du jeune Simon à celle de Claire, cette mère de famille de grands adolescents, et ces expressions d’amour et de solidarité dans ce don du cœur, le scénario mélange avec bonheur quête anthropologique et expression sublime de l’humain, irréductible à cette image galvaudée du consommateur d’une société de marché.
Xavier DUMOULIN
Créé par sr07 le 03 juil 2016 | Dans : Vive le blog citoyen
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« La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit en prendre fidèlement sa part. »
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« La politique est dégueulasse, parce que les hommes qui la font la rendent dégueulasse. »
Créé par sr07 le 15 mai 2016 | Dans : Amérique Latine, Vive le blog citoyen