Coup de force du président Macron avec la nomination de Michel Barnier à Matignon

Créé par le 05 sept 2024 | Dans : a0-blog citoyen, socialiste et républicain et actualité du Nouveau Front Populaire, Gouvernement

Selon un conseiller de l’exécutif qui trahit son cynisme dans ses propos, Barnier est « Macron-compatible », il permet la participation des Républicains à une coalition de gouvernement, il ne serait pas censuré immédiatement [par le RN] et ne sera pas candidat en 2027.

Tout est dit et avoué à voix haute dans cette désignation qui fait fi du suffrage universel et s’appuie sur le soutien de toutes les droites, du RN, des LR ciotistes et autres ainsi que de la macronie. Jusqu’où peut aller cette violation flagrante du suffrage universel et comment peut-on endiguer ce coup d’état?

Les paroles du refrain de la Marseillaise me viennent immédiatement à l’esprit! Demain, Samedi 7 septembre, Marchons, Marchons…

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube

Michel Barnier a été ministre pour la première fois en 1993 puis trois fois sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Il a également été deux fois commissaire européen et entre 2016 et 2021 négociateur lors du Brexit. Il est réapparu en 2021 dans la vie politique française en se portant candidat à la primaire de son parti, LR, pour la présidentielle de 2022 avec un programme qui prévoyait notamment un « moratoire » sur l’immigration.

Michel Barnier a été choisi par Emmanuel Macron comme nouveau Premier ministre. En mai 2021, l’ancien député européen LR affirmait qu’il ne ferait « jamais de compromis » avec l’extrême droite.

 

cliquez sur ce lien pour visionner la vidéo

Macron s’est pris les pieds dans le tapis mais garde la tête haute « en attendant Godot »

Créé par le 04 sept 2024 | Dans : a-le quartier libre de XD, Gouvernement

Le vaudeville se poursuit au-delà de l’impensable. Ce président trop immature veut encore faire croire qu’il maîtrise la direction de l’Etat quand il n’est plus à même d’assurer aux Français un gouvernement de la République.

C’est sans doute en raison du doute qui frappe nos concitoyens quant à l’adéquation du profil psychologique du président d’avec ses fonctions régaliennes que l’ancien premier ministre, Edouard Philippe, s’est déclaré hier candidat à la prochaine élection présidentielle. Ce dernier fait le pari implicite d’une incapacité du président à se sortir d’une situation qu’il a générée avec la dissolution tout en aggravant son cas avec cette posture de président de grand oral qui peine à sélectionner les candidats en lice.

Ces deux derniers, Cazeneuve et Bertrand, ne recueillent pas l’assentiment nécessaire à leur stabilité potentielle. D’où ce risque éminent de censure en cascade des nominés avec l’effet de boomerang escompté. Après trois mois de tergiversations incompréhensibles et répréhensibles du point de vue de la pratique démocratique, Macron ne manquera pas d’apparaître, à chaque crise politique parlementaire, comme le premier responsable de la situation. A terme se posera sans doute la question de sa démission. D’où la précipitation calculée d’Edouard Philippe dans son annonce fracassante. Dans le même esprit,  l’ancien ministre de l’Education nationale, Blanquer, dénonce avec hargne et volonté d’en finir, le comportement déloyal du président Macron.

Avec ce président fini dont les grimaces masquent de moins en moins l’impuissance, nous n’attendons plus rien sinon ce qui est plus grave encore, le chaos. « En attendant Godot » certains se démoralisent quand d’autres proposent de passer à l’offensive…A suivre

Xavier Dumoulin

Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen se sent pousser des aîles au moment de la réception de Bernard Cazeneuve à Matignon

Créé par le 02 sept 2024 | Dans : a-le quartier libre de XD

Plutôt déconcertant cet entretien matinal d’un postulant pour Matignon (K.Bouamrane sur France info) qui fait mine d’être approché tout en jurant ne vouloir rien laisser s’échapper d’entretiens que le bon usage lui interdirait d’évoquer. Un peu ridicule ce ton décontracté qui voudrait rejouer la farce du parler vrai avec un vide sidéral de fond sur les grands sujets. Tous les lieux communs langagiers avec ces expressions qui croient faire mouche sur « le bougé » dans un « narratif » grotesque. Et pour faire sérieux cet empressement à évoquer la confiance des chefs d’entreprises sinon des marchés quand il accuse par ailleurs Lucie Castets de faire croire en son programme. Lui, saura trouver les compromis nécessaires sur chaque dossier quand la candidate du NFP se montrerait incapable, selon ses dires, d’un tel exercice.

Ce n’est pas en roulant les mécaniques autour de faux-semblants que l’on convainc quelque soit la motivation du prétendant à faire le job. Tout autre est la posture d’un Cazeneuve, posé et respecté, venu s’assurer de ses marges de manœuvre dans ce dialogue avec le président. Cet homme réfléchi (1) aurait bien toutes les qualités pour avoir exercé mandats et responsabilités si ce n’était cet oubli de l’essentiel à l’origine du non sens de sa démarche qui fait suite à l’invitation présidentielle. Nous l’invitons à relire le dernier numéro en ligne de cette excellente revue Germinal et notamment l’éditorial de son rédacteur en chef « A quoi bon le socialisme? » (2). Il y trouverait toutes les raisons de cesser ce jeu de dupes eu égard aux exigences d’une démarche de changement des rapports sociaux. Bien loin de concéder à la macronie des compromissions de fond en chassant sur ses terres et en repoussant LFI et le RN situés bien malencontreusement dans une symétrie des extrêmes, l’heure appelle au rassemblement dynamique des forces du NFP pour engager un mouvement de réformes s’appuyant sur le mouvement social articulé avec celui de toutes les forces politiques républicaines progressistes.

Xavier Dumoulin

(1) A lire sur nos liens http://vers2022.unblog.fr

La grande transformation écologique : un projet républicain par Bernard Cazeneuve  Le Débat 2019/4 (n° 206), pages 3 à 20

(2) https://revuegerminal.fr/2023/11/16/a-quoi-bon-le-socialisme/

 

Un président procrastinateur qui voudrait nous obliger

Créé par le 30 août 2024 | Dans : a6-Les colères du dogue patriote

La procrastination est un comportement humain courant qui est souvent confondu avec la paresse et épouse la tendance à tout remettre au lendemain. « Mañana, mañana, comme dit la chanson, c’est assez tôt pour moi! » La fébrilité présidentielle dans sa gestion publique tranche d’avec son tropisme à mettre entre parenthèse les dossiers qui fâchent.

Il en est ainsi en matière de nomination d’un chef de gouvernement y compris dans les épisodes précédents antérieurs à la dernière déroute du macronisme. Cet esprit littéraire qui n’a de cesse de conjuguer le verbe « obliger » à l’issue des consultations électorales présidentielles et législatives, semble vouloir en détourner le sens pour le retourner contre ses obligés. Le score de Marine Le Pen ou du RN déclenchant jusqu’alors le réflexe républicain au bénéfice du président ou de sa coalition faisait dire à celui-là, dès 2017, puis en 2022, qu’il se sentait obligé vis à vis des électeurs du second tour. En 2024, « Les conditions et les conséquences du second tour « obligeraient » les partis à s’engager dans un dialogue en vue de bâtir une large alliance et de s’entendre sur une personnalité pour la porter. Comme si le chef de l’Etat s’était mis à distance de la dissolution et faisait peser sur les partis politiques la charge de ses conséquences. » Le politiste Bruno Cautrès analyse avec détail et finesse les subtilités langagières présidentielles dans son article du journal le Monde « Quand Emmanuel Macron retourne l’obligation »(1).

Une analyse qui démonte le détournement de sens dans « le syntagme verbal par lequel le chef de l’Etat exprime cette « obligation » morale (2) et rappelle bien sûr sa déclaration au soir de sa réélection : il avait alors exprimé que le vote du second tour « l’obligeait ». En jouant ainsi avec les mots, le chef de l’Etat prend le risque qu’une autre signification du verbe « obliger » apparaisse : le 24 avril 2022,n’était-il pas l’obligé de la situation, celui qui est débiteur ? » ironise ainsi le politiste.

Quoi qu’il en coûte notre président use et abuse de jeux de mots débités en rafales au risque avéré de décrédibiliser toute parole venue d’en haut avec ses stratégies discursives. Pour le dire sans emphases, les crâneries de ce président procrastinateur et désobligeant qui s’est pris les pieds dans le tapis, n’en finissent pas d’écorcher le sens civique. Destitution ou pas, cela n’a que trop duré. Qu’il nous écoute enfin cet obligé et que l’on en finisse avec ces supercheries infantilisantes crénom de nom!

Xavier Dumoulin

(1) https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/30/quand-emmanuel-macron-retourne-l-obligation_6298993_3232.html

(2) « ce vote les oblige », « les » désignant pour le président les partis du NFP à l’exception de LFI

A lire sur ce blog (ou sur nos liens http://vers2022.unblog.fr/)

MACRON : dangers de la banalisation de l’extrême droite et diabolisation du NFP, par Myriam Lacladère

Macron ou la gouvernance d’une France à la dérive, par Myriam Lacladère

Débauche à gauche pour tenir la barre du Titanic ou l’ultime carte d’un président entêté

Créé par le 28 août 2024 | Dans : a-le quartier libre de XD, a0-blog citoyen, socialiste et républicain et actualité du Nouveau Front Populaire

Mac Macron – le bien dénommé en référence au Maréchal de Mac-Mahon – s’accroche à ce qu’il croit être en son pouvoir : choisir un premier ministre à sa convenance. Loin de se soumettre au verdict du suffrage universel qui a placé le NFP en tête des trois blocs concurrents, il s’appuie sur les dires du RN et de la droite macroniste et républicaine affirmant leur objectif de censurer tout gouvernement de NFP pour écarter tout de go l’hypothèse Lucie Castets à Matignon.

Bloc bourgeois et bloc des néo-cons  dictent de conserve ainsi leur loi dans une duplicité qui viole le récent front républicain électoral du second tour des législatives. Macron érige à présent les considérations du RN qui appuient ses propres vues en gage de conduite à tenir dans cette procédure de nomination. Dans cette escalade d’immoralité politique qui donne le vertige, celui qui a méthodiquement trahit le président Hollande en exercice, s’applique à présent à débaucher le dernier premier ministre du monde d’avant. Avec ce jeu de rôles d’un ancien premier ministre qui feint de tenir la distance envers le président mais dont les proches ne cessent de faire des appels du pied quand les opposants socialistes à la ligne qu’incarne Olivier Faure entendent bien gouverner sur les bases du bloc bourgeois.

Ce bloc bourgeois dans l’impasse, sans base de classe solide, concurrencé depuis les présidences Hollande et Macron par les deux autres blocs rivaux : l’un de gauche, d’abord incarné par le Front de gauche, hier par la NUPES, aujourd’hui par le NFP, l’autre par le FN qui aurait réussi électoralement sa mutation en RN sans cette réplique d’un front républicain lui-même trahi par une partie de ses propres élus et apparatchiks!

Ces manœuvres sont autant d’épreuves pour la démocratie française et les forces qui la constituent. Le PS récemment remis debout sur des bases floues pourrait à nouveau sombrer dans ses tropismes sociaux-libéraux. Le PCF, trop distancé par LFI, peine à faire valoir un projet de gouvernement des jours heureux dont il serait un gage de cohérence pour une politique tournée vers le monde du travail. LFI reste campée dans une posture mélenchoniste qui privilégie la confrontation pour la présidentielle qu’une procédure de destitution voudrait avancer. Les mouvements en orbite du NFP ne sont pas en capacité de jouer l’effet de levier dont ils rêvent avec l’introuvable fédération d’une gauche républicaine et socialiste (GRS, MRC, LRdG, l’Engagement…).

Dans cette situation inextricable, avec le RN en embuscade, une articulation entre démocratie représentative et mouvements de la société civile reste à inventer. La contestation populaire du pouvoir macronien doit pouvoir s’épanouir au travers des exigences sociales (salaires, retraites, services publics) et démocratiques (respect du suffrage universel, libertés publiques individuelles et collectives, égalité, fraternité)  dont sont porteurs les syndicats de salariés et les associations des droits civiques et humains. Loin de prôner la distance avec ces mouvements de contestation du bloc bourgeois en passe de réussir son coup d’Etat, mobilisons nous à présent pour faire valoir nos raisons d’agir et laissons aux opportunistes leur mirage à la barre d’un Titanic qui prend déjà l’eau…

Xavier Dumoulin

1...34567...1174

Nouveau regard, nouvelle Ec... |
democratia |
Mers El-Kébir Franc-Tireur |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Les emprunts russes
| mouvement de soutien "waaxu...
| HYPERDEMOCRACY