Lettre de Lucie Castets aux parlementaires des partis républicains

Créé par le 13 août 2024 | Dans : a0-blog citoyen, socialiste et républicain et actualité du Nouveau Front Populaire

Le 12 août 2024

Objet : Notre méthode et nos priorités pour la XVIIe législature

Madame la Députée, Monsieur le Député,

Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur,

Plus d’un mois après le second tour des élections législatives, la France n’a toujours pas de gouvernement. Préoccupés par cet état de fait, et alors que les urgences demeurent nombreuses et la situation internationale alarmante, nous prenons l’initiative de vous écrire. Les 30 juin et 7 juillet derniers, appelés aux urnes, les Françaises et les Français se sont fortement mobilisés, donnant à la nouvelle Assemblée nationale une très forte légitimité et une centralité inédite. Le président de la République avait appelé à une forme de clarification. La voici.

De ces élections législatives anticipées décidées par le président de la République seul, nous croyons devoir collectivement tirer quelques leçons.

Les électeurs et électrices ont exprimé une très forte attente de changement sur le fond des politiques conduites depuis 2017. Ils ont dit leur demande de justice sociale et fiscale, de reconnaissance du travail, notamment sur le plan salarial, de soutien au pouvoir d’achat, de défense des services publics, afin de les rendre plus accessibles et de qualité, leur demande, enfin, de protection et de sécurité du quotidien.

Ils ont également exprimé une demande de changement des pratiques politiques et démocratiques, après des réformes qu’ils se sont vu imposer sans concertation, contre leur avis majoritaire et souvent avec une forme de brutalité institutionnelle. Ils aspirent à être mieux entendus et à une démocratie continue respectueuse des corps intermédiaires autant que des citoyens eux-mêmes.

Les électeurs et électrices ont également, à une très large majorité, refusé le projet de l’extrême droite, un projet régressif, qui trie et stigmatise les Français, à rebours de nos valeurs et de l’histoire de notre République. Ils ont fait barrage républicain contre le Rassemblement national et ses nouveaux alliés de circonstance. Nous ne devons jamais l’oublier.

Les électeurs et les électrices ont, enfin, placé le Nouveau Front Populaire en tête au second tour des élections législatives et en ont fait la première force politique à l’Assemblée nationale. C’est à ce titre qu’il est attendu du président de la République qu’il nomme un gouvernement de Front populaire. À charge pour ce dernier d’entendre les aspirations des Françaises et des Français et de faire vivre une Assemblée nationale certes fragmentée et sans majorité, mais surtout pluraliste. Le Parlement doit, plus que jamais, être au cœur de nos institutions et de notre vie démocratique. Faisons-en une chance.

Ce résultat nous oblige collectivement, et nous voudrions vous dire l’état d’esprit qui est le nôtre et le chemin qui nous paraît pouvoir être désormais suivi pour demeurer fidèle au résultat des élections législatives.

Le gouvernement du Nouveau Front Populaire qui serait ainsi nommé par le président de la République devrait, à notre sens, prendre en compte l’ensemble des implications de ce scrutin. Il devra en premier lieu tenir compte du fait que la majorité sur laquelle il s’appuie n’est que relative et qu’il lui sera dès lors nécessaire de convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front Populaire pour construire des majorités parlementaires. Cette situation appellera sans nul doute une évolution de nos pratiques parlementaires et des relations entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif: mieux articuler les fonctions d’évaluation et de contrôle avec la fonction législative, envisager de répartir les responsabilités de rapporteurs entre les groupes républicains sur certains textes débattus, partager l’ordre du jour parlementaire – y compris le temps gouvernemental, ou encore élaborer les textes en amont avec les rapporteurs et chefs de file pressentis des commissions, avant même la transmission de l’avant-projet de loi au Conseil d’État.

 Il devra, en second lieu, renouer le dialogue avec les corps intermédiaires et la société civile, en particulier avec les organisations syndicales et le monde associatif, qui doivent être partie prenante du renouveau des pratiques démocratiques, qui seul permettra de construire les majorités les plus larges, dans le pays comme au Parlement. Il devra considérer la République des territoires et ses 520 000 élus locaux, qui ont une connaissance intime des réalités quotidiennes des Français et sont les artisans de notre cohésion sociale. Cela nécessitera de renforcer les libertés locales dans l’esprit des lois de décentralisation, de renouveler la capacité d’agir et d’innover des collectivités de l’hexagone et des Outre-mer, pour accélérer la bifurcation écologique, porter des politiques de solidarité et défendre les services publics de proximité. Cela appellera de l’État local qu’il ait véritablement les moyens de les accompagner, dans le respect du principe d’égalité entre les territoires.

Nous nous portons garant de ce changement de pratique. Dès sa nomination, le gouvernement du Nouveau Front Populaire mènera des discussions approfondies et transparentes avec les groupes parlementaires républicains, avec les syndicats et la société civile organisées ainsi qu’avec les associations nationales d’élus, sur le budget pour 2025 d’une part, et sur un programme de travail gouvernemental pour les mois à venir d’autre part.

Sur le fond, nous vous proposerons que les deux assemblées travaillent sur le fondement de cinq grandes priorités pour la vie de nos concitoyennes et concitoyens, à partir desquelles seront déterminés ensemble les priorités budgétaires et le calendrier législatif :

  1. Améliorer le pouvoir d’achat et renforcer la justice sociale : augmenter les salaires, notamment le SMIC et les bas salaires, les minimas sociaux, abroger la réforme des retraites et redonner la main aux partenaires sociaux sur l’assurance chômage.
  2. Accélérer la bifurcation écologique de notre économie et soutenir les initiatives écologiques de proximité.
  3. Redresser l’Éducation nationale, renforcer l’égalité au sein de notre système éducatif pour garantir l’avenir de nos enfants.
  4. Accueillir à nouveau le service public de santé dans les territoires et garantir le bon fonctionnement de l’hôpital public.
  5. Rétablir une fiscalité juste qui permette de financer nos services publics, le pouvoir d’achat et la transition écologique tout en évitant de creuser la dette grâce à une hausse des ressources fiscales concentrée sur les foyers les plus aisés, les multinationales et la lutte renforcée contre la fraude et l’évasion fiscales.

Nous vous proposerons également de renouer avec les travaux parlementaires de la XVIe législature qui ont été interrompus par la dissolution et notamment avec certaines initiatives législatives, comme celles concernant la fin de vie, la protection de l’enfance, les familles monoparentales, l’instauration d’un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé ou les violences sexuelles dans le milieu culturel. Sur l’ensemble des sujets, le Parlement et ses élus doivent jouer leur rôle de cœur battant de la démocratie.

Nous croyons fermement que les priorités ainsi débattues ensemble, le regain de place donnée au travail parlementaire, ainsi que le dialogue retrouvé avec les collectivités territoriales, les syndicats et les corps intermédiaires sont à même de réunir, au-delà de notre coalition, pour répondre aux besoins urgents du peuple. C’est aussi la mise en œuvre de cette méthode et de ces priorités qui permettra de montrer à nos concitoyens que leur vote a été compris et de restaurer la confiance dans nos institutions démocratiques.

Nous espérons partager avec vous la volonté d’apporter au pays les réponses qu’il attend et la stabilité qu’il espère. Dans cette perspective, nous nous tenons à votre disposition pour évoquer les propositions formulées dans ce courrier et, plus largement, de pouvoir échanger sur vos priorités dès la rentrée.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Députée, Monsieur le Député, l’expression de nos salutations distinguées.

Lucie Castets - Candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Première ministre

André Chassaigne - Président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine Assemblée nationale

Cyrielle Chatelain - Présidente du groupe Écologiste et Social Assemblée nationale

Mathilde Panot - Présidente du groupe La France Insoumise Nouveau Front Populaire Assemblée nationale

Boris Vallaud - Président du groupe Socialistes et apparentés Assemblée nationale

 

Nous vous prions d’agréer, Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, l’expression de nos salutations distinguées.

Lucie Castets - Candidate du Nouveau Front Populaire au poste de Première ministre

Cécile Cukierman - Présidente du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky Sénat

Guillaume Gontard - Président du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires Sénat

Patrick Kanner - Président du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Sénat

Présentation écrite et Vidéo de la lettre de Lucie Castets aux parlementaires des groupes républicains pour présenter ses « cinq grandes priorités »

Créé par le 12 août 2024 | Dans : a0-blog citoyen, socialiste et républicain et actualité du Nouveau Front Populaire

La candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets, a écrit lundi 12 août aux députés et aux sénateurs des « groupes républicains » pour leur présenter ses « cinq grandes priorités »

Pouvoir d’achat, santé, écologie, justice sociale…  Lucie Castets, a listé « cinq grandes priorités » dans son courrier aux députés et sénateurs des « groupes républicains », auxquels elle a promis un « regain de place » face à l’exécutif.

« Les électeurs et électrices ont exprimé une très forte attente de changement » lors des élections législatives de juillet, qui ont « placé le Nouveau Front populaire en tête » mais laissé l’Assemblée nationale « fragmentée et sans majorité », écrit Lucie Castets dans ce courrier, cosigné par les sept chefs des groupes parlementaires de gauche. S’ils revendiquent le pouvoir, ces responsables entendent toutefois « prendre en compte l’ensemble des implications de ce scrutin », à commencer par la nécessité de « convaincre au-delà des rangs du NFP pour construire des majorités parlementaires ».

Ils proposent donc un « changement de pratique » au sein du Parlement, pour « élaborer les textes en amont », mieux « répartir les responsabilités » lors des débats et davantage « partager l’ordre du jour » avec l’exécutif. En gage de ce « regain de place donnée au travail parlementaire », la gauche assure qu’un gouvernement Castets mènerait, « dès sa nomination », des « discussions approfondies avec les groupes parlementaires républicains » – une formulation qui exclut a priori le Rassemblement national.

Ces travaux associeraient également syndicats, élus locaux et « société civile organisée » et porteraient à la fois sur « le budget pour 2025″ et sur « un programme de travail gouvernemental pour les mois à venir ». Un plan qui repose sur « cinq grandes priorités », au premier rang desquelles « le pouvoir d’achat et la justice sociale », avec notamment la hausse du Smic et l’abrogation de la réforme des retraites. La gauche souhaite aussi mettre l’accent sur « la bifurcation écologique », l’éducation, « le service public de santé » et « une fiscalité juste » focalisée sur « les foyers les plus aisés, les multinationales » ainsi que la lutte contre « la fraude et l’évasion fiscales ».

http://www.dailymotion.com/video/x93wpvk

http://www.dailymotion.com/video/x93woqe

Et pour conclure les jeux, deux finales de Basket éblouissantes avec une équipe féminine qui perd avec panache ; un point c’est tout!

Créé par le 11 août 2024 | Dans : a-le quartier libre de XD

Avec 64 médailles, la France, dans le top 5 est première nation européenne : 16 d’or, 26 d’argent et 22 de bronze.

Rugby, foot, judo, vélo, natation, équitation, basket… Des moments inoubliables avant les jeux Para Olympiques; Par delà les résultats, nos sportifs ont démontré des qualités mentales dignes de l’Olympisme et c’est bien le plus important!

A lire nos articles relatifs aux JO2024 sur ce blog

Du sport à la politique ou quand le cupide le dispute au sublime

Mise en scène réussie pour les Jeux Olympiques

Retour, encore et toujours, sur la cérémonie d’ouverture des JO

Le cheval éco-citoyen vecteur d’une autre conception de l’activité physique, sportive ou artistique

La politique, l’argent et les JO

 

 

 

La politique, l’argent et les JO

Créé par le 09 août 2024 | Dans : a-le quartier libre de XD

D’aucuns critiquent la gauche d’être trop à distance des JO quand le président peine à récupérer ce moment d’engouement partagé. Seule Anne Hidalgo tire les épingles des jeux. Il est vrai que pendant ce temps la fameuse trêve n’est qu’une vue de l’esprit à l’aune d’un monde en crise : guerres, dictatures, périls vitaux écologiques, économiques et sociaux dans la quasi-totalité des continents, contraste entre un Sud global et un Occident collectif magnifié. On peine à disserter avec légèreté des médailles remportées avec panache par nos athlètes dans ce vacarme mondial. 

Revenons à nos jeux et à travers eux aux rapports entre le sport, la politique, la culture ou les croyances. La cérémonie d’ouverture a, semble-t-il, exprimé cette capacité d’ouverture d’une France dans une dynamique culturelle et artistique, miroir de son génie créateur. La seule fausse note vient de secteurs marginaux (sur ce plan du ressenti) ultra-conservateurs incapables de vivre ces festivités comme une allégorie d’une France ouverte à la modernité et à l’universalité. A l’étranger, l’opprobre vient aussi des critiques du chef d’Etat Turque de cette séquence mettant en scène des travestis et des drag-queens qui témoignerait d’une « immoralité à l’égard des chrétiens » quand  le Saint-Siège (à l’unisson de la Conférence des évêques de France) déclare « se joindre aux voix qui se sont élevées ces derniers jours pour déplorer l’offense faite à de nombreux chrétiens et croyants d’autres religions » . Eux-mêmes trouvent le renfort de l’ex-président américain Donald Trump et du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

A l’exception notable de ces secteurs (leaders de l’extrême droite française, hautes autorités de l’Eglise catholique et de l’islamisme intégriste) ou de voix égarées (propos – confusionnistes et  non dépourvus d’arrières pensées - de complaisance subtile à l’égard de ceux qui dénoncent un blasphème), l’appréciation positive à plus de 85% des spectateurs constitue un étonnement et un contraste après cette flambée électorale de l’extrême droite qui n’est pas qu’un feu de paille et appelle des réponses à la hauteur de l’urgence sociale et des frustrations en tous genres de la France profonde.

Les collectivités dirigées par la gauche se sont particulièrement investies dans la préparation et l’accueil des JO (Seine Saint-Denis et Paris notamment mais aussi des grandes métropoles). La réserve du monde politique relève sans doute d’une volonté de ne pas mélanger les genres (le sport et la politique) au-delà du nécessaire quand on doit mesurer la part du financement et de l’impulsion municipale dans la vie des clubs sportifs et la place du sport dans les politiques de la ville.

Les sponsors ne sont pas en reste et l’on retrouve quelques grands noms du commerce et de l’industrie du luxe dans cette affaire avec les retombées attendues qui vont avec… Ici le capitalisme a partie liée avec la puissante médiatisation des JO à l’instar des grands clubs sportifs, ceux du Foot en particulier. 

Par tous les bouts, la politique n’est donc pas en reste dans les JO. Et d’abord la politique internationale avec l’ambivalence de l’Olympisme qui s’exprime au travers de sa capacité à relier les peuples mais aussi dans l’exacerbation des orgueils nationaux. Avec ces accusations réciproques de dopage (Chine et Etats-Unis) ou ces rivalités sportives charriant d’autres enjeux (Chine, Taiwan, Ukraine, Israël, Palestine…) quand des pays sont interdits de participation es qualité (Russie).

Au niveau politique, les représentants de tous bords et de tous pays restent en arrière plan dans cet hyper médiatisation. Mais en France, dès la semaine prochaine, la politique reprend ses droits après la parenthèse médiatique des JO. Les forces du NFP et leur candidate pour Matignon sont au travail. Le contraire  ne signifierait-il pas un abandon d’une dynamique politique qui trahirait le message des législatives? Alors pourquoi s’étonner et non se féliciter d’une absence de récupération politicienne des JO?

Xavier Dumoulin

Jupiter s’est transformé en Dagobert

Créé par le 08 août 2024 | Dans : a-le quartier libre de XD

 

Robert Zarader et Noé Girardot-Champsaur, tous deux experts en communication, démontent les mécanismes d’une communication présidentielle débile. Le mot est de nous mais la démonstration leur appartient. https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/08/robert-zarader-et-noe-girardot-champsaur-consultants-l-ancien-maitre-des-horloges-est-devenu-le-spectateur-du-sablier_6272420_3232.html

Macron entend conjuguer les contraires dans son mode de com. Il feint la parole rare et performative (celle d’un Mitterrand ou d’un Chirac), met en scène l’écoute mais tombe dans l’hyperprésidence à l’image d’un Sarkosy. Le président « transforme le coup d’éclat permanent en bruit médiatique épuisant. Lettres aux Français, déclarations télévisées, interviews dans les JT : à force de solliciter en permanence les moyens de communication exceptionnels de la République, le président les a affaiblis ».

Ces modèles (rareté de la parole performative Vs hyperprésidence) pourtant inconciliables ne fonctionnent plus car les Français accoutumés aux frasques de la communication politique en perçoivent toutes les ficelles. « En inversant la place de la politique et de la communication dans la hiérarchie du temps et des décisions, Jupiter s’est transformé en Dagobert. » Dans l’ivresse d’un activisme débordant, « le président de la République s’est laissé happer par le débat public, Du fait de la sollicitation permanente qui sature et épuise, ce qui devait apparaître exceptionnel est devenu un bruit de fond de moins en moins dissociable du registre de la polémique, de la provocation ou de l’insulte ».

Dans leur conclusion, nos experts ne mâchent pas leurs mots quand ils déplorent une posture de communication symétrique à une incapacité de gouverner. Un message à l’adresse des nouveaux protagonistes du gouvernement de la république et un éclairage complémentaire sur la folle fébrilité d’un président défait…

A lire sur ce blog (ou sur nos liens http://vers2022.unblog.fr/)

MACRON : dangers de la banalisation de l’extrême droite et diabolisation du NFP, par Myriam Lacladère

Macron ou la gouvernance d’une France à la dérive, par Myriam Lacladère

 

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