Jean-Pierre Chevènement, en visite à Bordeaux, livre au Blog citoyen, socialiste et républicain son analyse sur l’évolution de l’intervention en Libye après les évènements des jours derniers
Créé par sr07 le 03 mai 2011 à 20:52 | Dans : a5-Les entretiens du blog citoyen
Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain. Entretien exclusif de Jean-Pierre Chevènement au blog citoyen et à Agora vox ce mardi 3 mai 2011 au salon des conférences de la librairie Mollat à Bordeaux.
Jean-Pierre Chevènement au blog citoyen : « J’exprime très clairement ma préférence pour un processus politique permettant aux Libyens quelque soit leur école de pensée et leur façon d’envisager les choses de se retrouver et de définir les conditions dans lesquelles la population libyenne, le peuple libyen pourra lui même choisir la voie de son développement, la voie de son auto-détermination. «
Ci-dessous une vue de l’assemblée lors de la présentation du livre de Jean-Pierre Chevènement qui a suivi la conférence de pressse.
Jean-Pierre Chevènement : « Alors, j’en viens à votre question. on a cru, à tort ou à raison, que le régime libyen était aux abois. A la suite de démarches sur lesquelles on peut s’interroger – je pense à l’intervention de BHL auprès du président de la République – on a décidé d’aller dans le sens non pas d’une ingérence – qui n’est pas autorisée par le conseil de sécurité des Nations Unies – mais dans le sens de la mise en oeuvre de la responsabilité de protéger. C’est la résolution 1973. L’ONU demande à un certain nombre de pays qui ont formé une coalition de protéger les civils contre toute tentative de génocide, crime de masse, crime contre l’humanité…
On peut s’interroger sur le fait de savoir si ce mandat n’est pas en train d’être outre-passé par des frappes dont l’objet n’est plus de protéger les civils. On est sur une question de principe! Est-ce que l’on veut préserver la notion de la responsabilité de protéger les civils ou – la différence est ténue – est-ce que l’on va s’aventurer sur le terrain de l’ingérence que l’ONU n’a jamais acceptée?
L’ingérence c’est la capacité donnée aux pays qui sont les plus forts de s’ingérer dans les affaires des pays qui sont les plus faibles. On n’a jamais vu l’inverse! Les faibles ne s’ingèrent pas dans les affaires des forts. Donc c’est un autre mot pour caractériser les comportements de type impérialistes!
On est vraiment sur une frontière. Il y aura un moment où il faudra que le conseil de sécurité reprenne cette affaire. J’exprime très clairement ma préférence pour un processus politique permettant aux Libyens quelque soit leur école de pensée et leur façon d’envisager les choses de se retrouver et de définir les conditions dans lesquelles la population libyenne, le peuple libyen pourra lui même choisir la voie de son développement, la voie de son auto-détermination. Ce n’est pas à l’extérieur d’apporter la démocratie en Libye pas plus que partout ailleurs! »
Propos recueillis par Xavier Dumoulin pour le blog citoyen, socialiste et républicain
Tout prochainement sur ce blog, l’entretien exclusif de Jean-Pierre Chevènement au blog citoyen, socialiste et républicain et à Agora Vox
Crédits photographiques du blog citoyen, socialiste et républicain. Une vue de l’assemblée et, au premier rang, de responsables régionaux du Mouvement républicain et citoyen
le Sud-Ouest – Bordeaux titre : « La mémoire de Chevènement » sans rendre compte de l’actualité brûlante des positions du président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen, ancien ministre et sénateur du territoire de Belfort.
Hier soir, l’ancien ministre d’État a commenté son livre devant une salle pleine.Malgré ses 71 ans et une activité politique nationale en retrait depuis l’élection présidentielle de 2002, Jean-Pierre Chevènement fait toujours recette. On en veut pour preuve sa conférence d’hier soir au salon Albert-Mollat à Bordeaux, salle archi-pleine et composée de personnes de toutes les générations. En titrant son dernier livre « La France est-elle finie ? », l’ancien ministre de François Mitterrand, connu pour ses positions tranchées sur l’Europe, la laïcité et la sécurité, a sans doute alerté un certain nombre de citoyens inquiets de la perte d’influence du pays sur la scène mondiale.
Pour autant, les auditeurs d’hier soir ont-ils trouvé la forte personnalité susceptible de les guider vers un avenir meilleur ? Encore faudrait-il qu’elle veuille concourir à nouveau à la présidentielle. Ni son livre, ni sa conférence d’hier ne le laissent supposer.
Reagan, Kohl, Thatcher
En fait, le « Che » est plutôt dans la posture du « je vous l’avais bien dit ». Adversaire résolu du traité de Maastricht, opposé en permanence à Jacques Delors et souvent à François Mitterrand durant ses douze années de présence au gouvernement, il juge que la crise économique européenne conforte ses prophéties d’antan. Son érudition et sa mémoire phénoménale l’incitent à partir dans d’interminables digressions historiques qui nuisent forcément à l’actualité du propos. Ceux qui s’attendaient à une analyse prospective de la pénurie de pétrole, ou de l’irruption du fait écologique dans la vie politique, en ont été pour leurs frais : Chevènement a parlé d’Helmut Kohl, Ronald Reagan, Margaret Thatcher et même d’Adrien Marquet et Marcel Déat. Pas de Nicolas Hulot ou Eva Joly, encore moins de Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry. Il est vrai qu’il n’en parle pas non plus dans son livre.
Pour autant, son discours est loin d’être dénué d’intérêt. Lorsqu’il prétend que les décisions de l’Europe doivent être intergouvernementales et non confisquées par des instances non élues, il rallie la majorité des suffrages. « Il faut reprendre l’ouvrage et ça se fera », insiste-t-il. Lorsqu’il dénonce la « fonte » de l’industrie française qui fragilise notre économie relativement à l’Allemagne, il énonce une vérité répétée partout. Antieuropéen, lui ? Pas du tout : « À long terme, le choix de Mitterrand a été judicieux mais il a fait trop confiance aux institutions. »
Mais le temps passe inexorablement et si les choses doivent évoluer, ce sera probablement sans lui. Chevènement appartient (presque) à l’Histoire.
A lire tout prochainement sur ce blog, l’entretien exclusif de Jean-Pierre Chevènement au blog citoyen, socialiste et républicain et à Agora Vox pour connaître la position du sénateur et président d’honneur du MRC sur les grands sujets : Europe, politique économique et sociale, Pacte de compétitivité, monde arabe… mais aussi sa posture dans le cadre de l’élection majeure.
Chevènement président ? A suivre dans notre prochaine édition avec l’entretien exclusif au blog citoyen, socialiste et républicain - Agora Vox.
Le citoyen CHEVENEMENT livre ses riches réflexion…
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Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 02/04/2011 à 15:27
L’ancien ministre a été récompensé pour son ouvrage La France est-elle finie? qui invite à une redéfinition de la mission de la France.
Le prix du livre politique 2011 a été décerné samedi à Jean-Pierre Chevènement pour son ouvrage « La France est-elle finie?.
Le prix du livre politique, qui fêtait cette année ses 20 ans d’existence, est organisé par l’association Lire la société (Lire la Politique avant 2009) présidée par Luce Perrot.
Le jury du prix du livre politique, présidé par Jérôme Clément, président du théâtre du Châtelet, a couronné l’ouvrage de Jean-Pierre Chevènement « La France est-elle finie ? » parue aux Editions Fayard.
Ce livre a devancé « La dictature de l’urgence » (Editions Fayard) de Gilles Finkelstein, et « Nous nous sommes tant aimés ou la chanson d’une génération » (Editions Robert Laffont) de Jean-Pierre Jouyet, ancien ministre des Affaires européennes et président de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Créé en 2004, le prix des députés, dont le jury est présidé par le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, est revenu à Jean-Pierre Jouyet.
Les députés ont décerné une mention spéciale à la bande dessinée d’Abel Lanzac et Christophe Blain, « Quai d’Orsay » (Editions Dargaud).
« Le 13e lauréat masculin »
Pour ses 20 ans, la Journée du livre politique avait été placée sous le thème de « 20 lois qui ont changé la vie des Français ».
Un sondage Ipsos/Logica réalisé à l’occasion de cette journée sur les lois qui ont le plus marqué les Français a placé en tête « la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité des systèmes de santé » qui permet notamment aux personnes concernées d’avoir accès à leur dossier médical.
Parmi les personnalités présentes, outre les lauréats, figuraient le ministre de la Défense Gérard Longuet, l’ancien Premier ministre Michel Rocard, Simone Veil, Stéphane Hessel, Edgar Morin et Louis Schweitzer, ancien président de la Halde.
La cérémonie de remise des prix a été brièvement perturbée par des femmes arborant des barbes postiches, du mouvement « La Barbe ». Munies de pancartes sur lesquelles était écrit « La Barbe » et « De l’audace », elles entendaient protester contre l’attribution du prix du Livre politique à un homme, « le 13e lauréat masculin ».